Participations aux groupes de Jazz...
A partir du 15 mars 55, je vais me taper 27 mois de service dans la marine à Toulon. Le hasard me fit retrouver Jean-Pierre Lesigne, marin, tromboniste et poète ! Ensemble, on fera quelquefois la manche au Lavandou pour se payer le resto ; en uniforme la première fois! Heureusement qu'on s'est pas fait piquer! On était bon pour la tôle! (voir page "Jazz à Paris" d'avril 57 à juin 61)
Création du Drum-club. Jean-Pierre Lesigne avait déjà de l'expérience dans la gestion d'un orchestre. Je l'avais rencontré au "Baxter Club", rue Chaptal en 1953 où il jouait du trombone avec son groupe. Il m'invitait régulièrement à faire des boeufs à la guitare. L'envie de monter un Club à Toulon le démangeait. On était marin... On avait aucun droit ! Jean Pierre chercha les membres d'une association parmi des fan's de jazz (non militaire), Restait à trouver un lieu, de préférence une cave. Il en dénicha une sous un bistro entre la poste et la préfecture, en plein centre de Toulon. Avec un architecte parisien, de surcroit marin comme nous ! on fit le ménage puis la décoration de cette cave inutilisée. On le baptisa le "Drum's club" Ce lieu où l'on jouait les samedis soirs et dimanche après-midi ne désemplirent pas durant les hivers 55 et 56. Ormis le resto pour les membres du bureau et pour les musiciens, on était payés en bonheur de jouer (habillés en civils evidemment!!) ce qui nous ouvrait au monde civil, invitations aux surboums etc... Précision...: les statuts stipulaient que le club était interdits au marins... Seuls les officiers en civil étaient les bienvenus et un peu nos protecteurs ! Sacré Jean-Pierre !
15 Décembre 57. Suite à ces rencontres, je vais abandonner mon métier de dessinateur-radio à la CSF pour faire une saison au Club Méditerranée à. Serre Chevalier. José Marchèse pianiste et animateur de l'Etable à l'Odéon me prend comme guitariste/chanteur au sein d'un quartet aux répertoires jazz, cubain et brésilien Jacky Cézaire, excellent batteur, danseur de Be bop et Vali Mayer contrebassiste/chanteur/pince sans rire/Suisse vont former un quartet attractif.
Voir : ( "Jazz à Paris d'avril 57 à juin 61")
Juin 59. José nous fit signer 4 mois de contrat "Aux Dunes" à Gammarth. On y accédait en suivant une piste le long de la plage... Dans ce restaurant tenu par un Suisse allemand : Walter , se retrouvait tout le gratin de Tunis. Pour le diner, Pierrot était un excellent pianiste de tango. Pendant le repas, Antoine le bassiste prenait son violon et me demandait de le suivre pour aller aux tables... Antoine connaissait les clients amateurs de mélodies russes et de xardas tziganes. Ce fut mes premieres notes sur une contrebasse !. Vers minuit, et jusqu'à 2h, (ou plus le samedi), on jouaient pour la danse : valses, tangos, mais aussi cha-chas, boléros, mambos. Marcello quittait alors sa batterie pour chanter avec sa conga. Marcello avait apprit ces rythmes en fréquentant à Paris les latinos du Quartier de l'Odéon. Avec José on chantait des sambas de carnaval que je reprendrai bien plus tard avec mes orchestres d'enfants... On jouait aussi des charlestons et quelquefois des thèmes des "Jazz mesengers", demandés par des amateurs.
Tous ces musiciens parlaient Français, Italien et Espagnol. José (sicilien de Tunis) faisait ce métier depuis l'âge de 14 ans avec son père... En octobre, de retour à Paris, mes rudiments de contrebasse apprises dans les tangos me permirent d'entrer dans un orchestre New-Orléans... ( voir la page :"Jazz à Paris...)
Extrait du livre... p. 2. octobre 59. Après quelques bœufs avec mon nouvel instrument Stéphane Guérault me fait entrer dans l'orchestre des "Dixie-Cats" de son cousin Richard Bennett pour remplacer le bassiste Alain Keffélian. Cet orchestre au répertoire "All Stars d'Armstrong" jouait tous les dimanches après-midi au célèbre "Bœuf sur le toit" au cachet moyen de 4000f (anciens!). De novembre 59 à mai 60, chez Richard Bennett, les trompettes changeaient souvent. J'y ai connu Pierre Derveaux, Marcel Bornstein, Jacques Chrétien, Jean Irigaray, Louis Henri et Gilles Thibault (qui deviendra, plus tard, parolier de Johnny Halliday). La partie "stable" du groupe reposait sur le jeune clarinettiste Stéphane Guérault qui jouait si bien dans l'esprit de Barney Bigard. Pour moi, ce style fluide était une découverte… Au trombone, un virtuose : Pierre Lamalle et au piano Maurice Lecoeur. ( voir vidéo dans "Jazz à Paris) |
Février, Mars et Avril 1960. Raymond Fonsèque (tb) m'engage comme bassiste dans son sextet du "Vieux Colombier" avec Vanny Hinder (cl), Xavier Chambon (tp), qui deviendra plus tard l'un des trompette de Maxim Saury, "Japy" Gauthier (dms) et Jean-Luc Parodi (p) qui joue tous les soirs de la semaine (cachets de 20NF). Ce fut le début de concerts pédagogiques pour les AMJ auxquels se joignait le trompette Yvan Julien pour représenter le Be bop. ( Page :"Jazz à Paris)
Mai-Juin 60... aussi, lorsque le célèbre vibraphoniste Jo Dali me propose d'être le bassiste de son trio, je donne ma démission à Marc qui va se montrer très compréhensif. Jouer "Lionel Hampton" au côté de "Dali" une ancienne vedette de "La Rose Rouge" avec le pianiste débordant de swing Jean-Luc Parodi était pour moi un nouveau tremplin musical. On jouait tous les soirs au "Vieux-Co" baptisé depuis "La belle époque" où débutait Jean Yanne. Par ailleurs, le trio "Jo Dali" était très demandé pour les défilés de mode où les standard de Jazz devaient changer à chaque annonce de robe, évidemment les morceaux ne devaient pas dépasser 20 ou 30 secondes ce qui excluait toute improvisation... en revanche, le trio devait jouer un grand nombre de thèmes : un par robe présentée... Dès l'apparition du mannequin et suivant son inspiration, Jo annonçait le thème ! en Juin Jo Dali demandé dans d'autres affaires passera l'affaire du "Vieux-Co" à son copain J.C. Forenhbach "Fofo". Le trio deviendra quartet. (Photo ci-dessus)
Dans cette période, occasionnellement, je ferai des remplacements au caveau des "Trois Mailletz" avec André Persiani, (p), Geo Dali, vb), Dominique Chanson (ts) et Jacques David (dms). Puis au "Bidule" rue de la Huchette (cachets 25 NF), pendant une semaine dans le quartet de Jacques Pelser (Sax alto belge) dans lequel je devais remplacer le bassiste suédois Lennards Jannson. La rythmique comprenait le batteur américain Don Brown avec Francis Coppieters (pianiste belge) que je retrouverai plus tard au Casino de Biarritz.
Du 12 juillet au 22 août 61.à Royan.Pour la saison d’été, Marc avait l’habitude de laisser le champ libre à ses musiciens. Aussi, mon ami et super tromboniste Pierre Lamalle, qui cherchait à monter un quartet pour la saison à Royan : à "l’Altitude 0", m’a proposé de tenir la contrebasse pour 30NF par jour, nourri le soir. Ce quartet de jazz moderne était composé de Roby Davis, pianiste allemand et d'un certain Marc, excellent batteur Suisse .
5/12/60 : Au Slow-club Marc Laferrière m'offre de remplacer Jacky Sanson à la basse. Ouvert tous les soirs de la semaine plus les matinées du dimanche, avec le caveau de La Huchette, c'étaient les meilleures affaires de Paris. A partir du mercredi jusqu'au dimanche soir, le Slow était plein comme un œuf. Les dimanches après-midi nous avions de jeunes couples de danseurs de be bop. L'un d'eux était particulièrement entouré : elle légère, menue et très bonne danseuse : Brigitte Laferrière, lui, tout en rondeur, débordant de sympathie auprès des musiciens : Carlos... Le 3 février 60, un tout petit, tout petit futur musicien ! a failli naître au Slow-Club : Olivier Blot. Voir ("Jazz à Paris")
Les fêtes de Noël 62 Je suis resté à La Grande Séverine jusqu'au 20 décembre 62 pour partir au sport d'hiver à Crans-sur-Sierre en Suisse avec le grand trompettiste, le doux swingman Bill Coleman, accompagné par Bernard Estardy, Gilles Nicolas, Charles Barrié et son phrasé Lester Young au sax ténor et moi à la guitare basse. (Cachets de 60 FS moins les impôts suisses.) Fin du contrat : le 6 janvier 63. Une jolie fan de 16 ou 17 ans était là tous les soirs, : Géraldine Chaplin. Voir page "Jazz en France" (Les folles nuits Ker Samba)
Klik sur la photo :
De décembre 63 à février 64 : Kenny Drew quintet : Remplacements épisodiques du contrebassite Michel Gaudry au "Blue Note" dans le quintet de Kenny Drew ou celui d'Art Taylor avec René Thomas (guitare), Jean-Luc Ponty (vl), ou Nathan Davis (ts), Lolo Belonzi ou Art Taylor.(dms). Voir détails dans la page : "Jazz en France 7-61 à 3-64"
Janvier/février 65 : Tony Scott Quintet au "Back room" à Hong-Kong voir détails dans la page "Vie d'un musicien à Hong-Kong"
De Mars 64 à Février 66 :
La vie au Japon et à Hong-Kong
Février 66 : Retour en France
C'est l'expérience du marché des musiciens à Pigalle. Galas dans toute la France avec l'accordéoniste Jacques Dauvil et mon copain Jazzman clarinettiste Francis Weisz, puis, les galas se faisant rares, au marché des musiciens, on me propose de faire la guitare d'accompagnement chez les cow-boys de Marc Taynor. Voir la page "Retour en France".
On me propose aussi de remplacer le guitariste de Serge Réggiani pour 7 ou 8 galas. pour les élections dans plusieurs départements.
11mars 67 : Retour au Slow-Club Le bassiste (...Lamy) quitte sa place, Marc Laferrière me la propose et accepte ce nouvel instrument incongru chez les jazzeux : une basse Fender ramenée d'Hong-Kong.
Morceaux joués : My blue heaven (Donaldson-Whiting), That my home (S.Robin), Anémone (Claude Gousset) et That's a plenty (Polack-Gilbert)
Octobre 68 :
Départ du "Duo Francine et Philou" : N.York... Mexique, Québec, Hong-Kong, Corée, Japon, Guam, Laos, Hong-Kong etc... Retour en France en 73
Suite dans la page :
Le Gard et l'Hérault