La pédagogie "L'école qui Swingue" c'est :
Ou les mélodies/paroles posées sur des rythmiques stucturées par l'apport africain et harmonisées par les lois musicales de la culture occidentale, forment une adéquation simple, parfaite et universelle. Ces joyaux de musiques du monde leur deviendront rapidement familières.
Ceci implique un travail par groupes de 6 qui forment de petits orchestres dans la pratique d’instruments simples développant très tôt une coordination gestuelle et rythmique indispensable.
Dans un ordre pédagogique précis :
En 1ère année, chaque enfant doit assimiler par l’onomatopée puis dans les gestes et la danse quatre des six cycles rythmiques de base c'est à dire les rythmiques brésilienne, ternaire sud-américaines, russe, cubaine, et jazz classique.
C’est la corporalisation du rythme
En 2ème année, avant d'aborder le piano (d'accompagnement uniquement), le xylophone est l’instrument idéal car il permet de visualiser la structure de la musique et surtout, de poursuivre les acquis de la coordination gestuelle. Grâce à leurs canevas simples de 8, 12 ou 16 mesures, les rythmes frappés en 1er année vont se transformer en musique dont les lois fondamentales vont devenir naturelles pour l’enfant.
Sur une tournerie ternaire en Do majeur, ces 5 ou 6 élèves doivent connaître toutes les parties d'un même morceau : 1° La ligne de basse au xylo. 2° La phrase question. 3° la phrase réponse. 4° La partie piano. Au début, l' un des 2 pianistes fait la partie main gauche, l'autre la partie main droite (avec la bonne main !). Souvent, une semaine plus tard, l'un des débutants pianistes, chez lui, a appris et synchronisé, grâce à la marche des pieds, la partie piano main gauche et main droite. Le 6° élève est "en repos", aux percussions (triangle ternaire ou congas ternaire) pour avoir expérimenté cette rythmique toute la 1° année. Dans la bamba : il faut passer plus de temps pour bien lancer l'anacrouse à plusieurs tempi. Si le travail du Cahier 1 a été appliqué à la lettre notament dans les lancements de batucada par chaque petit chef, cela ne pose aucun problème. Les morceaux tziganes : Kalinka et Casatchock sont des "jouets musicaux" dans lesquels ils améliorent leur technique de baguettes : ils s'amusent à aller de plus en plus vite ce qui développe les réflexes.
De quatre à six morceaux de pays différents seront assimilés en fin de cette 2° année, où la plupart des enfants devront être interchangeables au sein des places de l’orchestre.
L'oreille analytique se forme
Ces enfants développent ainsi cette oreille structurée, indispensable aux Musiques du monde qui swinguent et invitent à la fête.
En 3ème année, l’enfant peut choisir :
1° - De chanter dans certains morceaux.
2° - Ou, d’être brillant au xylophone en continuant sur cet instrument …
3° - Ou d’assurer la responsabilité d’être pianiste pour un ou plusieurs morceaux dans un rôle d’accompagnement à l’orchestre.
Dans ce cas la mémoire visuelle acquise sur le xylophone en 2ème année permet en quelques mois d’assurer une partie de piano simple et solide au sein du groupe. Enfin, la flûte à bec fait son apparition avec des résultats surprenants, en effet, la mise en place des notes, auparavant acquise sur les xylophones, est “sentie’’ avant exécution, donc parfaite.
L’oreille harmonique se forme.
Ici, seulement peut intervenir la codification du savoir par l’écriture et sa lecture car l’enfant va prendre conscience de la valeur de l’écrit lorsqu’il voudra retrouver, seul, sa partie à la maison. Cette partition lui permettra de reconstruire son vécu, de bien l’observer avant de le rejouer aussitôt de mémoire.
En 4ème année, vers 10-11 ans, l’enfant est alors “mûr’’ pour aborder n’importe quel autre type d’instrument.
Après plus de 20 ans d’expérience et de mise au point, on constate que plus de 90% des enfants préfèrent cette façon de vivre la Musique Populaire :
1° Grâce au plaisir ludique qu’elle génère
2° Grâce à l’émulation due au groupe
3° Grâce aux concerts : véritable dynamique de groupe.
Le terrain est fertile aux graines d'improvisation...