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Bangkok la p....retour en France

Bangkok

(la vénale)

 

2 juin 73. Après ces 4 mois passés dans l'euphorie laotienne, j'ai retrouvé à Bangkok Michèle Archambault toujours aussi passionnée de culture chinoise, au milieu de ses pinceaux et de ses hiéroglyphes.

Au "Spot" j'avais rencontré un agent américain, il m'avait donné sa carte : "… Si un jour vous voulez travailler à Bangkok… - Alors, tu vas y aller ? - Le problème c'est qu'il a un affreux accent du sud…  quand il m'entend parler, il croit que je le comprends couramment… - On va y aller ensemble si tu veux… - C'est pas de refus, moi j'ai appris à parler anglais avec Assimil, puis avec des japonaises et des chinoises, pas avec des texans ! … d'habitude c'est Francine qui discutait  les contrats, j'ai pas son talent et encore moins son "sex appel" ! - Ah! sans ta Francine, Philou, t'es perdu ! "       

(Qu'êtes vous devenus toi et Alain ?, j'aimerais reprendre contact avec vous…)


A l'agence de "John"

Le 6 juin 73.  (John est allemand, rencontré à Vientiane.) Je retrouve en lui l'efficacité qui nous avait tant bousculés au "Drive Away" à New-York et dans les agences de Montréal. Deux minutes ont dû suffire pour contenir l'essentiel de notre  entretien ! "Have y'all got a K7's photos ? ... OK! good… Give me a week… I'll call y'all…"


Une semaine plus tard :

    "I've got some good news, could you come at my office ? - When ?  -The day after tomorow… At 2pm OK ?  - OK !  John avait déjà tout organisé : Un mois renouvelable dans un Hôtel pour officiers américains le "Chao Phya" à partir du 1er juillet, deux shows de 45 mn, l'un pour l'apéritif, l'autre pour le diner. L'agence m'offre une chambre climatisée avec salle de bain à l'Express Hôtel (2 étoiles), juste en face, je n'aurai qu'à traverser la rue en cas de grosse pluie, voir de typhon…

Question paie, tout semble déjà réglé, je n'ai plus qu'à signer, à savoir : 300 US $ le premier mois 350 US $ le second mois 400 US $ le troisième... John se charge de faire transformer mon visa "touriste" en visa de travail. L'efficacité américaine a tout prévu ! Je signe tout de suite.


A Pataya.

Après ces 2 semaines à Bangkok,  j'ai bien mérité une semaine, ou plus, à la mer, à Pataya. On m'a dit qu'en basse saison, on peut coucher sur la plage dans un hamac sous des auvents pour 1 US $ la nuit.

Vers 16 heures, après 3 heures de bus, je me dirige vers la mer. C'est un village de pêcheurs, calme, ça me convient. Sur la plage des charpentiers-marine clouent des lisses en teck, une coque de bateau de pêche, sans doute. J'aime les observer travailler avec des mouvements précis, mesurés, chaque outil semble le prolongement d'un geste ancestral. Je pense à mon père, qui lui aussi aimait son métier…

Je m'approche du plus âgé qui parait être le maître d'œuvre. Il rit en m'écoutant, il ne parle pas un mot d'anglais… Il appelle une jeune femme… Elle s'approche, en "sarong", mollement, d'une démarche ondulée en trainant ses tongs : "Can I help you ?".

Je lui explique que je cherche l'endroit où se trouve les "hamacs" pour dormir... Merde, je ne connais pas le mot hamac en anglais ! Je lui désigne 2 cocotiers suivi du geste décrivant la courbure horizontale d'un hamac. Je pense qu'elle a compris… "Do you want coco-juce ? - No ! I want to sleep on the beach… - Follow me…"

On revient au village, je la suis, sans doute une histoire de ticket, c'est peut-être une agence qui s'en occupe… Elle entre dans une petite maison en bois, c'est sombre, un bar apparait, à peu près vide, les clients sont encore à la plage…

Elle monte au premier étage, allume la lumière, aucune fenêtre n'éclaire ce couloir fabriqué en planches de coffrage disjointes. Tous les 2 mètres chaque portillon est cadenassé. Elle ouvre le sien, allume une lampe, il y a déjà des fringues de nana, un lavabo avec des affaires de maquillage : "Same-same sleeping beach : only 1US $ it's better, no good on the beach : mosquitos !". Ça c'était pas prévu ! elle me prête sa "chambre" ! Je lui donne son dollar, elle me tend un double de sa clé.

Je retourne à la plage où j'avoue m'y être un peu emmerdé. Pas question de laisser son sac sur la plage pour aller piquer une tête… Le soir, vers 11 heures après avoir trainé un peu partout dans la cohue des GI's du Vietnam en permissions,  je rentre dans ma caisse en bois, manque plus que du grillage à poules !

Le grand lit est vide, par contre, des autres compartiments sortent des gémissements de mâles en rut, des rires, des cris de filles effarouchées… "Heh!  Peter! Are you still fucking ? How many time ?" Etc.

Conversations d'une cage à l'autre avec des voix sur différents registres : de barytons, de ténors ou de basses… Ce vacarme dura jusqu'à 3 heures du matin, puis, dans mon sommeil, quelqu'un se glissa auprès de moi… il me semble alors avoir entendu : "A am tired , please, I want to sleep…" Le lendemain, vers 11 h, elle me réveille : "Let us go to breakfast."


L'île de coco... sa magie! 

      Derrière " l'Hôtel", sur une terrasse ombragée, 7 ou 8 filles de 16 à 20 ans prennent le thé autour d'une table, leurs conversations en Thaï sont ponctuées de rires, de grimaces, je me sens dindon au milieu d'une basse-cour. L'une d'elle tient une lettre, me la tend…

C'est un courrier de Châlons sur Marne. Je commence à lire : "Te souviens-tu de notre nuit merveilleuse dans L'île de Coco… Je ne pense qu'à toi… Je fais des démarches pour te faire venir mais il faut que tu puisses justifier d'un métier reconnu en France : exemple : coiffeuse, manucure, esthéticienne…".

L'une des filles  me tend un dictionnaire anglo-thaï  pour me faciliter la tâche ! J'ai vite pigé mon rôle : traduire du français en anglais afin que ma logeuse puisse traduire en thaï ce qu'elle avait compris de mon anglais Assimil-nippon-chinois !!!

On me tendit d'autres courriers écrits pour la plupart en anglais, ma logeuse me demande de les lire également car elle n'a pas l'air de connaitre les caractères romains.

Des lettres  venaient d'Allemagne.! de Suisse, de Hollande… Toutes ces lettres d'amoureux se ressemblaient, "L'amour sur L'île de Coco"  les avait fascinés ! : l'élément moteur de leurs démarches !

Quant aux questions posées par les filles et traduites en anglais j'étais désarmé pour répondre… du genre : "Est-ce que la plage est loin de Châlons sur Marne ? Cette ville répétée 10 fois de suite avec l'accent anglo-thaï par des filles secouées de rires en essayant de le prononcer, fallait déjà faire un effort…!

Mais une question me laissa sans voix : " Est-ce que les français (ou les allemands) mangent du riz gluant ou du riz chinois ?" (les Laos et les Thaïs, même ethnie, mangent du riz gluant).

Là, j'ai pris conscience de l'absurdité du rôle que l'on me demandait de jouer. Comment pouvais-je leur faire miroiter une vie meilleure à Châlons/Marne ou à Dusseldorff, alors que ces filles ne se nourrissent que de riz gluant et de poissons, passent leur vie (comme au Laos) à rigoler, à se baigner matin et soir, à jouer aux cartes et à faire l'amour après avoir partagé un joint quand leur partenaire leur plait ! Le soir même, je quittai Pattaya sans avoir connu " l'île de coco " !


 Au Chao Phya Hotel 

chao-phya-hotel.jpg 1 Juillet 73. 150 réservations sur les tables attendent le "frenchy". Le restaurant est complet, l'acoustique est très bonne, beaucoup de familles d'officiers sont là, leurs enfants jouent sur la moquette.

Un peu stressé tout de même pour la première chanson, je choisis : "La mer"… des applaudissements nourris et quelques sifflets me relaxent, il faudra s'en habituer, tous ne savent pas qu'à Malakoff on siffle que lorsque c'est franchement mauvais !

C'est gagné ! Puis, surprise, je vais recevoir les mêmes encouragements après chaque chanson, du jamais vu ! C'est vrai que j'avais sélectionné mon répertoire en reprenant celles qui marchaient bien lors de mon premier voyage à Hong-Kong : Jean Sablon et toutes les musiques de film connues, "Les moulins de mon cœur",  "Watch what happens" (M. Legrand), "Un homme une femme" "Vivre pour vivre" (Francis Lai). Mais à Hong-Kong, les voyageurs  étaient surtout européens, australiens, sud américains.

 Une surprise tout de même… Les officiers supérieurs, plus âgés que moi m'ont demandé des chansons de Maurice Chevalier connues pour les avoir chantées lors de sa carrière aux USA dans les  années 30 "Louise" ! " Paris je t'aime" et celles d'Edith Piaf chantées avec les Compagnons de la chanson…

Là, ça posait un problème pour en trouver les paroles à Bangkok ! M'écoutant chanter "Cheek to cheek" avec ma boite à rythmes, l'un d'eux vint me demander si je connaissais des succès de Sinatra. Connaissant  la mélodie de "Just in time", je lui chante en scat !

Il s'approche, prend le micro et d'une superbe voix grave à la Bing Crosby souleva la salle d'un tonnerre d'applaudissements. Chaque semaine, il viendra faire son bœuf ce qui m'obligera à faire les grilles de ces morceaux peu joués dans le répertoire de jazz français.

Peu de temps après,  je découvris sur mon ampli un coffret de 4 albums intitulé : "April in Paris" 50 Favorite French Songs featuring Maurice Chevalier, Jean Sablon, Edith Piaf… and many others… Avec un petit mot : "Gift for the frenchy".

5 73 chao pya de bankok

Avec mon batteur (Gibson)


15 juillet 73. La nuit, j'aime bien, souvent vers 11h, je prends un taxi-Vespa à 3 roues et avant de rentrer à l'hôtel, je vais manger dans l'immense restaurant du marché chinois qui se tient sous des auvents en plein air. Ça s'agite autour de moi, ça grouille à une certaine heure...

Je suis là, l'unique gwelo devant ma soupe préférée, aux raviolis . Personne ne fait attention à moi, quelquefois, une fille, les bras chargés de légumes me sourit, intriguée ou moqueuse …? Je ne comprends pas un mot de ce qui se raconte autour de moi, serein, j'observe les allées venues, je suis libre... heureux !


4 73la marchande de mangues

Les fruits se mangent dans la rue...


23 juillet. Michèle et son mari m'ont invité chez eux pour me présenter un anglais passionné de Jazz. Il ne parle pas un mot de français. Il arrive du Mexique, la conversation se branche musique… puis une question hors-sujet lui vient à l'esprit : " Oh ! tell me what is mean "Tes pilules nom de dieu !" I saw that writen above the miror in Mexico city room hôtel ! " ( Ah dites moi ce que veut dire "Tes pilules nom de Dieu" J'ai vu cela écrit au-dessus d'un miroir dans une chambre d'hôtel à Mexico…) 

Là, je n'en pouvais plus, j'ai éclaté de rire !... "C'est moi qui ai écrit ces pense-bêtes dans tous les hôtels où nous avons habité avec Francine"...  Eclat de rire général, soirée réussie !


Un groupe de français dans mon Hôtel...

Fin juillet 73. J'attends mon ascenseur pour regagner ma chambre. Transpirant de sueur crasseuse un groupe de français s'engouffre avec moi. Un silence s'établit en face de l'étranger… Je romps le silence : " Alors on s'ballade ? on va prendre sa douche ? - Ah ! vous êtes français ? Vous faites partie d'un autre groupe… Je croyais que Nouvelles Frontières… - Non non, je suis tout seul ! je travaille, en face, au Chao Phya Hotel. Je chante des chansons de Maurice Chevallier !  - ???...

 Un silence s'établit, ils doivent me prendre pour un farfelu ou pour un cinglé ... "Qu'est-ce qu'on peut voir à Bangkok le soir ?" Mon expérience d'Hong-Kong en matière de guide m'ont appris à bien annoncer la couleur… Dans ce pays, les zizanies concernant les couples, ça part au quart de tour ! 

" Oh! ici, les touristes viennent voir des expos de nanas derrière des vitrines…

- Oui ! mais ça, c'est pour les mecs… et nous alors ? . Une autre femme intervient, raconte sa dernière expérience : " …hier soir , j'ai demandé un massage au responsable qui recevait les clients, il est allé derrière la scène et m'a fait signe de le suivre. Je me suis retrouvée dans un cagibi, une fille, une costaud attendait, m'a fait un sourire puis a commencé à me caresser… 

J'ai compris où elle voulait en venir… moi, j'suis pas lesbienne… Je lui ai répété  "only massage" ..."only massage" … Là, ça l'a foutue en colère, j'ai vu ses traits se durcir, elle m'a retournée comme une crêpe, m'a massée, c'est vrai, mais à la limite du supportable, j'ai encore des bleus sur les cuisses !


2 août : Ce soir, ayant appris mon anniversaire, trois copains de Nouvelles Frontières m'ont emmené en vadrouille. " Pour tes 39 balais, on  prend la direction des opérations…"

Un taxi s'arrête devant l'hôtel. " Pat Pong  mister ? " Pour le taxi, la destination  ne fait aucun doute ! Après nous avoir introduits dans un couloir sombre, on pénètre dans une salle éclairée par un immense écran de télé qui forme le fond de la pièce. Nous sommes quasiment dans le noir. Une quinzaine d'autres occidentaux sont là également… Un maître de cérémonie avec nœud papillon attend les commandes.

Une vingtaine de filles en maillots de bain certaines sont très belles, papotent, tricotent, lisent un bouquin. Elles sont entre elles, ne nous regardent pas, ne nous voient pas.

Derrière la vitrine, une luminosité incandescente passe du rose à l'orange, éclairant les filles de tous les côtés. Des "blanches-neiges" devant une vingtaine de nains médusés ! Sur leurs soutiens gorges : des numéros leur donnent un nom !

Je préviens les copains : " Les belles nanas, c'est pas des vraies masseuses …"

L'un d'eux qui se débrouille en anglais fait sa commande. Ils ont du payer cher pour les faire sortir avant l'heure... C'est dans 2 taxis avec quatre filles superbes que nous rentrons à l'hôtel, l'une est sensée être mon cadeau d'anniversaire ! J'ai, bien sur apprécié le geste, mais pendant leurs ébats commentés, dans la même piaule, j'ai eu le temps de lire les 8 pages du dernier "Canard enchaîné" qui trainait dans leur chambre !

Faut pas m'en vouloir, ces parties de jambes en l'air collectives, c'est vraiment pas mon truc !


Je chante pour la CIA..., sans le savoir !!

Petit problème avec mon agent John, il refuse de m'augmenter au mois d'août comme le stipule le contrat. La raison : l'hôtel qui me loge à augmenté ses prix, et le cours de l' US $ a baissé… Mon permis de travail se termine à la fin du mois mais le "Captain" américain qui dirige le Chao Phya propose de me garder et de signer un autre contrat directement avec lui… "I know John, he makes a lot of money on you…!"

Je n'aime pas beaucoup se genre de situation, ça sent l'embrouille à plein nez . D'autre part,  je viens d'apprendre par Michèle et Alain, son mari, que l'Hôtel Chao Phya et tous ses officiers est le centre de la C.I.A. en Asie !!

Je suis perplexe, refroidi. Si Francine savait que je leur donne du plaisir en chantant Maurice Chevalier ! Ma décision est prise, je vais profiter du cours du dollar à 350f (3F, 50) pour prendre un avion pour Bruxelles.


Business is business !

J'avais "sympathisé" avec une prostituée numérotée, en lui restant fidèle durant plusieurs semaines. A chaque fois comme au Laos, elle avait toujours de quoi fumer dans son sac, apparemment, je crois qu'elle passait de bons moments… A la fin de mon contrat, je lui propose d'aller passer 3 jours à Pattaya. Elle accepte avec grâce. La main dans la main, on prend le car, heureux…

Près de la plage, comme un réflexe, je demande à voir le "Food and Beverages manager", d'un nouvel hôtel en voie d'achèvement. Il écoute ma K7 jusqu'au bout ! Ça lui plait ! il pourrait me prendre mais pas avant novembre, à la haute saison … C'est de nouveau l'incertitude… je reste où  je pars... ?

Deux jours plus tard, de retour à mon Hôtel, Tina sort un papier de son sac. Tous les endroits et toutes les fois où l'on avait fait l'amour y étaient consignés ! Et tout était tarifé ! Et ça faisait un sacré pactole ! Après un début d'explications romantiques pour le moins non convaincantes, elle a sorti un cran d'arrêt de son sac en me menaçant... J'ai aussitôt sauté sur le téléphone de l'hôtel : "I got treeble with a girl" et comme elle n'avait pas droit d'accès aux étages, elle est partie aussitôt en me maudissant en Thaï, mais ça sentait le roussi pour ma pomme !

3 73 beaute venale de bangkok La fameuse Tina à Pataya : attention les yeux !


A Paris, rue de l'Arc de triomphe.

Septembre 73. Pendant mes virées nocturnes à Bangkok avec des touristes de "Nouvelles frontières" qui logeaient régulièrement dans mon hôtel, j'avais sympathisé avec une rédactrice (?) d'un mensuel (de mode ?). Elle et son mari m'avait dit pouvoir me loger dans un petit studio le temps qu'il faudra pour me réadapter…

Après avoir embrassé ma mère en retraite depuis peu à Pontaubert, j'ai retrouvé mon Bus WW, mes outils et mon Solex. J'ai du passer 2 mois dans ce studio. (Si vous lisez ces lignes faites moi signe… j'aimerais encore vous remercier !)


Visite à l'hôtel "Paris Hilton".

  A tout hasard, mon press-book sous le bras, je m'adresse en anglais pour parler au "Food and beverages ménager". Il me répond : "Vous fatiguez pas,  je suis français ! vous savez, ici, on n'emploie jamais de "Lounge act" comme au Québec, ici, nos clients viennent à Paris pour les Folies Bergères, Pigalle…  Ils ne restent pas le soir à l'Hôtel. Mais nous avons un orchestre avec Stéphane Grappelli en attraction vous connaissez ?"

On est monté au restaurant et là j'ai retrouvé Francis Weiss (cl) et Bob Garcia (sax ténor et bando). Je n'avais pas revu Bob depuis 1O ans !  depuis mon séjour dans le big-band de Jacques Hélian ! (en 63/64)


Fin de l'expérience en Thaîlande.

La bricole m'a occupé l'esprit dans l'immeuble où j'habitais, derrière l'Arc de Triomphe, j'avais mis des étagères chez la concierge… Elle m'a fait bricoler 3 semaines dans tout son immeuble. Puis, de fil en aiguille, j'ai obtenu d'autres chantiers, dans le 17°, quartier proche que je rejoignais en Solex.

Un matin, chantant sur mon engin, je souris à 2 filles qui, comme moi, partaient au boulot…  Stupéfait, j'entends crier derrière moi : "Ta gueule, hè ! connard"... Et non, je n'étais plus au Laos…! Il me faudra des années pour me réadapter!


Suite dans la page :

Europe 1974-78

 

 

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