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Allemagne 8 mois à Münich

Allemagne : (Bavière)

 

8 Mois à Munich

 

Munich : hiver 1976/77 : Au Club Med de Sveti-Marco, (page précédente) quelques GM allemands m'avaient invité à venir à Munich où la vie jazzistique était paraît-il intense.

Comme à Copenhague, chaque soir, je vais faire la tournée des boîtes et des brasseries pour me faire connaître, un soir comme bassiste, le lendemain comme guitariste. Plus tard, je ferai de nombreux remplacements de jazzmen à "Memoland", à "La Marmite", à "Torogato Hot 7" etc. Au bar "Allotria" comme chanteur... Au répertoire français et brésilien...


L'organisation des musiciens de Jazz bavarois:

A Munich, tous les groupes "New-Orléans" et "Swing" sont engagés pour l'année. D'après mon carnet 1977, les tarifs concernant les brasseries allaient de 80 à 100 marks plus 5 chopes d'1/2 litre de bière par musicien. Dans ces lieux, toujours pleins, les groupes changeaient tous les jours. Ainsi chaque jour de la semaine retrouve une clientèle fidèle à son orchestre, clients et musiciens deviennent copains, s'appellent par leurs prénoms ! A ma grande surprise très peu de ces musiciens étaient des professionnels, la plupart avaient un métier qui les faisait vivre !

 La plupart de ces formations jouaient le répertoire Jazz Dixieland très prisé dans les pays anglo-saxons. J'étais toujours étonné d'écouter ces musiciens amateurs... tous de qualité professionnelle... On m'apprit que les fanfares, harmonies, et chorales étaient très présentes dans les écoles...

Dans deux boîtes latinos : "Cumbia" et "Peceta loca" , duo, trio ou quartet ne suffisaient pas pour aller de 6h à minuit ! le tarif allait de 30 à 50 marks. Quelquefois à la "Cumbia", j'avais l'occasion de faire des remplacements à la basse dans des petits groupes de latinos exilés d'Amérique du sud.


Dans les lieux de chansons :

A "Song Parnasse" ou à "Robinson" les tarifs étaient plus bas pour les débutants qui passaient en premier... Dans ces petits clubs, j'ai travaillé également comme chanteur, seul, m'accompagnant à la guitare et avec mon "rythm'box" (utilisé à Hong-Kong...). Mon répertoire devait être français et les clients me demandaient : Yves Montant, Michel Legrand, Henri Salvador, Charles Trenet, Claude Nougaro. Je pouvais également chanter des chansons brésiliennes très appréciées dans certains cabarets branchés. Dans ces lieux de musique, le programme changeait toutes les 1/2 heures et reprogrammé tous les mois en fonction des disponibilités des musiciens et des horaires libres du programme. Certaines semaines, je fus programmé tous les soirs dans 3 lieux différents !


A "Song Parnasse"

Un intrus monte sur scène...

Au cours de la 2° partie d'une soirée à "Song Parnasse" où je passais 4 fois par semaine, un jeune Munichois d'à peine 20 ans passe devant l'estrade avec une conga. Il s'installe à côté de moi... J'aime pas trop ce genre d'intrusion surprise...

Ses frappes sur sa conga couvrent ma guitare, c'est  inquiétant pour la suite... Le sonorisateur essaie de corriger la balance au milieu d'un morceau ! puis, le jeu du congaceiro devient extraordinaire, époustouflant ! C'est pour moi un souvenir exaltant même si la prise de son est médiocre. Je n'ai malheureusement pas conservé le nom de ce super percutionniste...

Morceaux joués : 5s : Méditaçao (Jobim), 2 m/n 15 : Bidonville, (Nougaro/Gilberto Gil) , 5 m/n 18 : La boliviana "je reviens" (H.Aufray/Traditionnel), 7 m/n 10 : Sweet Gorgia brown. (Bernie /Pinkard)


A Schwabing...A "Allotria" .

Dans le quartier de Schwabing où j'étais connu comme chanteur de musique brésilienne ! Tous les dimanches après-midi de 16 à 18h, j'ai été à l'affiche pendant 6 mois ! .

Au cours de l'hiver, j'ai eu l'honneur de partager le podium pendant 2 mois avec "Champion Jack Duprée", célèbre pianiste "Boogie boogie" de la Nouvelle Orléans. Avec une main gauche pareille, il était dérisoire de lui faire une partie de basse ! Toutes les 1/2 heures, "Allotria" changeait totalement d'ambiance !


 En mai 77, au début de l'été, les poches bien remplies, ma dodoche me ramena à Pontaubert près d'Avallon. Jean Viviani , un responsable du Club Med me proposa alors la saison d'été à Chamonix... Pourquoi pas y monter un duo avec mon fils Olivier ?..


Suite dans la page :

 

Philou et Olivier à Chamonix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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